Nous
avons tous reçu la mise en garde qui dit qu’il faut se méfier des apparences.
Ce qui est curieux, c’est l’usage très sélectif que nous faisons de ce genre de
recommandation. Machiavel dans Le Prince, dit qu’il n’y a en ce monde que bien
peu d’esprits perspicaces. La foule est crédule, elle se laisse aisément
tromper, parce qu’elle croit dans les apparences qu’on lui offre et ne va pas
plus loin.
En
d’autres termes, le voleur d’image qui aime son sujet ne voient pas le trafic
de l'image, il voit une personne aimable, qui mérite d'être aimée pour ce
qu'elle est, et pas pour ce qu'elle devrait être, ni pour ce qu'elle voudrait
être, et encore moins pour ce qu'elle voudrait paraître être.
Le terme
d’illusion va encore plus loin, parce qu’il implique un jeu de dupe où le sujet
se prend lui-même pris au piège de l’apparence en lui prêtant une réalité qu’il
n’a pas. Ainsi les tendances mondaines du sujet, l’empêchent de se reconnaître
et toute cette histoire d'image du voleur, ce ne sont que des complications du
mental.
Nous
sommes libres de comprendre à notre manière, mais on a beau faire, dès que l'on
donne une certaine pérennité à une idée, une action, une décision, dès que l'on
entreprend quelque chose, que l’on conçoit dans la durée, une certaine image de
soi se forme en nous, involontairement, spontanément, qui correspond bien à
notre manifestation…
Il
faudrait ici, par esprit de soupçon, se méfier de la gentillesse et chercher
une vilaine intention ; et là faire un effort de bonne volonté pour trouver le
contraire de ce que l’on voit, en prêtant une bonne intention à celui qui
affiche tout le contraire.
Août 2013
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