mercredi 11 septembre 2013

Aleph

Écrire c’est s’engager d’une certaine façon en laissant vibrer la plus haute des sensibilités, et en laissant libre cours à la magie de l’instant. 

L’écriture libère de l’actuel et de l’aveuglement qu’il nous impose, c’est pourquoi il permet de ressaisir les lignes de notre destin.

Choisir la forme de l'écriture en s’inspirant de faits réels, porte le regard sur le passé et libère la signification qui était emprisonnée dans un vécu et dont on ne voyait pas la portée.  

La magie de l’écriture c'est aussi retrouver les nœuds temporels de la mémoire qui suppose que la durée, une fois repensée, permet d’accéder à la subjectivité de celui qui a été l’acteur des événements. 

Se lancer sur la feuille blanche, c’est aussi utiliser des mots comme des symboles qui essayent d’atteindre la compréhension du lecteur. Aussi, n'en restez pas seulement au mot entendu, mais laissez venir ce qui est au-delà des mots. Ce que vous avez compris à travers les mots, ce ne sont que des mots que vous devez comprendre avec vos propres mots, parce que l’interprétation exige d'abord une attitude de confiance.

Quand nous avons le sentiment d’être compris et que nos véritables intentions ont été reconnues. Alors nous parvenons à saisir en nous les intentions d’autrui, et nous pouvons aller jusqu’à ressentir par sympathie ce qui se présente comme une raison de vivre et d’agir. L’autre n’est plus un exemplaire d’une catégorie, mais un être humain conscient comme moi, un être que je puis porter en moi dans mon affection.

Ecrire c'est aussi le souci de se justifier pour redresser les torts que nous avons  pu faire en nous montrant nu telle que que nous sommes.

Septembre 2013

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