La réponse à une question se trouve dans la question. La
solution d’un problème n’est rien d’autre que la compréhension du problème. «
Il n’existe pas de réponse à un problème, quel qu’il soit, il y a seulement la
compréhension du problème ».
Alors dites-moi : Peut-on croire que dans un univers
à jamais inachevé l’homme est apparu par hasard ? Peut-on croire que
l’homme a été créé, spécifiquement sur terre et pour une période ridiculement
courte à l’échelle des temps cosmiques, par un Dieu qui avait besoin d’être
momentanément adoré ?
Pour faire simple, l’année chrétienne de 2.000 ans ne
veut rien dire, comme ne veut rien dire l’année musulmane. L’une et l’autre
prennent pour point de départ un être humain sur les milliards de milliards de
milliards qui ont existé. Il n’y a strictement aucune base universelle.
Le calendrier universel ne prend pas en compte un être en
particulier, mais l’univers entier, il donne le temps universel. Il est objectif
et scientifique. Depuis des milliers d’années, il donne des dates dont la
science actuelle ne fait que se rapprocher. Dans certaines Pujas hindous, la
date exacte où se déroule la dite Puja est donnée. On ne dit pas : aujourd’hui
4 avril 1999 à telle heure, mais nous sommes dans deuxième Parardha de Brahma,
le premier kalpa, Varahakalpa, dans le 7è Manvantara, celui de Vaishvata, dans
le 28ème Mahayuga, l’année 5100 du Kaliyuga est écoulée, le … etc….
Soyons plus précis. Il est indéniable que l’ordre
mathématique trouve une application privilégiée dans le ciel au-dessus de nos
têtes, dans le mouvement des corps célestes. Ici-bas, sur Terre, la régularité
des mouvements est moins évidente et moins parfaite. Nous comprenons donc aisément
que les traditions anciennes puissent distinguer le monde des astres, du monde
terrestre, les regardant comme deux sphères différentes. La voûte céleste est
un monde qui semble parfait et immuable. Pour Aristote, c’est un monde dans
lequel les objets sont chacun installés sur des sphères concentriques. Le
cercle représente en effet l’image de la perfection, l’essence de l’Acte
primordial qui meut toutes choses dans un mouvement dont l’harmonie est
pleinement achevée.
Finalement l’important ce n’est pas de fournir une
réponse, ou de déployer tout le savoir dont nous disposons, mais d’insister sur
la question et d’y demeurer. De laisser la question sonner dans le silence,
pour sortir du cercle de l’argumentation qui est invariablement donnée en
accord avec notre conditionnement. Lutter pour nous améliorer ou pour
progresser ne fait que rajouter à la confusion. Les apparences extérieures
peuvent nous induire à croire que nous avons atteint un état de stabilité, que
des changements ont survenu, que nous progressons et que nous sommes au seuil
de la grâce. En fait, rien n'a changé. Nous n'avons fait que changer les
meubles de place.
Octobre 2013
Photo : Inconnu
Voyez aussi :
L’énergie spirituelle de Henri Bergson
Philosophie et spirituel Aristote
Cela doit quand même être assez compliqué de s'y retrouver dans le calendrier des Pujas hindous....
RépondreSupprimerSinon, oui, il est difficile de donner une datation précise, des repères, dans de l'abstrait. Et le Temps, c’est complètement abstrait.
Amicalement.