L’école des mystères utilise parfois les pouvoirs de
l’ombre. Elle sait que sans les pouvoirs de l’ombre, il ne pourrait pas y avoir
de Lumière. L’ombre et la Lumière sont interdépendants. L’évolution de
l’humanité ne peut pas progresser vers la lumière tant que certains n’auront
pas chuté dans l’ombre.
Il ne peut pas y avoir de Voie Ascendante sans Voie
Descendante.
Une société saine est une société qui prospère en tant
qu’organisme dans le sens de la vitalité de l’ensemble. Le bien général et
alors promu dans le sens de la vie par la Voie Ascendante. Par contre l’autre,
la Voie Descendante, celle qui précipite l’ensemble dans une série de paliers inférieurs vers le stade le plus bas, s’engage dans un processus morbide de
dégradation.
Jamais nous n’avons connu une époque comme celle-ci avec
autant de processus de destruction engagés simultanément. Les phénomènes
deviennent extrêmes, dangereux, et impossible à nier. Nous traversons une crise
du Devenir dans laquelle la conscience atteint le fond, de sorte que la
conscience est devenue aveugle à ses propres finalités. Il n’est pas
certain que sans l’expérience d’une crise, nous pourrions désirer le meilleur,
et atteindre le palier d’équilibre. Ce qui est sûr par contre, c’est que nous
sommes bloqués dans une impasse. Il va bien falloir sortir de cette
situation, et trouvé ce moment de lucidité par lequel nous désirons sortir.
Qu’on le veuille ou non, nous sommes embarqués depuis
toujours sur le chemin de l’évolution, et le palier d’équilibre le plus bas et
celui qui nous livre le plus fortement, à la transformation. Il est dans la
nature de la fleur de devenir le fruit. Le fruit qu’est la pomme qui chute à
terre peut pourrir et le pépin devenir à nouveau le pommier etc. Dans le moindre
de ses actes, l’évolution n’a jamais rien fait d’autre. La naissance et le
signe que le voyage est en route et qu’il est tout à fait probable que la mort
n’en n’est qu’une étape.
Déjà dans le passé les plus grandes civilisations ont connu leur apogée, pour finalement disparaître. Hegel disait, " nous marchons sur des ruines" La philosophie contemporaine s’est exilée de la spiritualité. Elle a été le plus souvent une création du mental fondée sur l’expérience du conscient. Ce qui explique la difficulté à entrer dans la compréhension de la spiritualité vivante. Cette compréhension n’est possible que si le chercheur spirituel est éveillé. On ne peut pas entrer dans la maison si la porte n’est pas ouverte. Sans ouverture de la conscience, il n’y a pas de travail sur soi.
Est-ce notre tour à présent ? Se pourrait-il que nous
soyons tout près de notre fin ou bien la crise actuelle est-elle le signe d'une
crise évolutive majeure ?
Octobre 2013
Photo : Inconnu
Voyez aussi :
Philosophie et spiritualité (Hegel, Platon, Shri
Aurobindo)
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