S’il
n’était question que de mettre fin à la douleur, le problème serait vite
résolu. Quand le désordre amoureux est là, il est impossible de lui échapper et
si nous cherchons à lui échapper, invariablement, il revient à la charge.
Peut-importe quelle en est la cause. Les sentiments demandent d’être respectés
et écoutés, car ils disent ce que nous sommes maintenant. Ils sont la voix de
l’âme.
On peut souffrir dans son cœur sans avoir mal dans son corps. Ce déchirement intérieur, ces blessures affectives, l’humeur sombre qui ronge et tue à petit feu, ce passé infernal qui accuse colle tellement à l’ego qu’il finit par en faire son chapitre principal, tellement qu’il se complaît.
On peut souffrir dans son cœur sans avoir mal dans son corps. Ce déchirement intérieur, ces blessures affectives, l’humeur sombre qui ronge et tue à petit feu, ce passé infernal qui accuse colle tellement à l’ego qu’il finit par en faire son chapitre principal, tellement qu’il se complaît.
On peut
tenter de se dérider avec une forte dose de spectacle comique, mais cela ne
sert à rien, car la souffrance du désordre revient encore plus forte. C’est
certain nous n’avons pas la position juste, dans ces moments là et l’énergie
amoureuse ne peut pas venir de la meilleure façon, pour concevoir l’action
juste.
Si je
suis accablé de souffrance, je suis accablé de souffrance et rien d’autre. Mes
sentiments disent ce que je suis et je ne peux pas sortir de ce que je suis. Je
ne peux que m’en donner l’illusion. Je peux feindre, me raconter des histoires
et dire que je ne devrais pas souffrir, ou encore jouer le petit jeu cérémonial
habituel de la politesse, ou alors carrément fermer les portes en me
détournant, mais au bout de compte tout ça n’est que parole en l’air
parce que nous entretenons avec le désordre amoureux un rapport complexe.
Pour
retrouver la sérénité il faut un relatif désengagement, et accepter le
réel « C’est une antichambre de décontamination où nous sondons, examinons
les émotions dans un espace mental le plus vaste possible pour essayer de
décider ce qu’il sera bon de faire »
Si je
suis moi-même la cause de mes problèmes, je sais bien ce qui me reste à faire.
Je peux infléchir mon caractère, combattre mes imperfections, mais il y a des
choses qu'on ne peut améliorer, et d'autres qui nous résistent et qu'on
n'arrive pas à briser, et alors là on commence à être las de se battre contre,
on renonce, on abandonne, on lâche prise.
Voilà
sans doute l’apprentissage. Le moi se pose face à un non-moi et se
construit en tant que telle comme un ego différencié et s'incarne dans le
désordre amoureux.
Par quelle
étape commence le détachement ? Par la détermination de la volonté à affronter la réalité, mais pour cela il faut lutter et faire un effort pour
transformer ce qui est, et le changer en autre chose. Il y a ce qui dépend de moi et que je puis changer et ce qui ne dépend
pas de moi et que je ne peux pas changer.
Après avoir voulu tout changer, je
dois apprendre à prendre les choses comme elles sont dans ce que je ne
puis transformer. OUI à ce qui est,
et en disant ce OUI suprême je trouverais l'apaisement et le détachement.
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