On conçoit habituellement le
libre choix comme la capacité d’agir sans contrainte, ou encore comme la faculté
d’effectuer des choix sans y être obligé ni forcé, et non comme un casse tête
qui nous obligerais à aller consulter une voyante, parce que nous devons faire confiance
aux astres, puisque l’avenir serait déjà écrit.
Certains enseignent, que le destin repose sur une interprétation univoque du temps. Il n’y a
qu’une ligne du temps, pas de possible et rien ne peut être neuf. Tout doit
donc être prévisible, puisque, par définition, ce qui est neuf est
imprévisible.
C’est Zeus qui l’a décidé. « Tout est écrit sur le grand rouleau
».
Apprendre à vivre, c’est savoir se résigner à ce que les choses arrivent
telles qu’elles arrivent. La fatalité fait son office ! La Lune prévoie le malheur ou le bonheur.
Du coup, nous ne sommes plus responsables
de rien, puisque nous ne sommes en fin de compte que des rouages dans une vaste
machine, l’horloge de l’univers. Il
suffit de l’interpréter de manière simpliste et nous sommes excusés
de nos choix puisque nous ne pouvions pas en avoir d’autre ! Si le monde part à
la dérive, c’est qu’il ne fait que suivre son cours implacable. Ce qui se
produit devait se produire et ne pouvait être différent. Tout ce qui arrive dans
l’univers suit la nécessité.
En réalité, ce qui dépend de moi,
c’est de prendre les choses comme elles viennent, avec une attitude juste. (Épictète)
L’acceptation du Destin n’est pas la résignation pour autant, car c’est le
fondement d’une décision juste, basée sur le principe de la réalité. Mais cette
position est tout de suite perçue comme hérétique, car elle revient à concéder
un pouvoir créateur à l’homme et à supprimer l’Omniscience de Zeus qui ne l’a
pas décidé.
L’homme libre doit conserver sa
lucidité devant le réel, son pouvoir de délibération, car s’il perdait toute
lucidité et tout pouvoir de délibération, il perdrait du même coup sa liberté.
Tout se joue donc au niveau de la disponibilité de l’intelligence. Pour que je
puisse juger sainement, il faut que mon intelligence garde son indépendance, observe
un retrait et ne soit pas asservie au domaine des sens. C’est là une exigence
élevée, mais ce pouvoir nous l’avons encore.
Pour Descartes c’est une évidence
incontestable : « il est évident que nous avons une volonté libre qui peut
donner son consentement ou ne pas le donner quand bon lui semble, que cela
peut-être compté pour une de nos plus commune notions ». La volonté
s’appartient à elle-même, parce que la conscience s’appartient à elle-même.
Bref, je renonce à une conception immature, capricieuse et fantaisiste de la liberté de choix.
Aout 2013
Image :
Psychedelia Painting of Neliâ MindPortal https://www.facebook.com/photo.php?fbid=347221795344399&set=a.299755676757678.67682.129645550435359&type=3&theater
Voyez aussi:
Philosophie et spiritualité. http://sergecar.perso.neuf.fr/
Descartes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Descartes
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